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Extrait : Ce livre n'a pas la prétention d'exposer tout ce qui a été dit d'important sur l'amour, ni de formuler des vérités uniques ou dernières à ce sujet.
C'est un ouvrage de sensibilisation à la psychologie intégrative de l'amour, non un oracle. Il ne s'adresse pas aux chercheurs de vérités absolues, mais plutôt aux passionnés de
sciences humaines, à tous ceux voulant découvrir les apports des théories les plus éprouvées, ou du moins y être sensibilisés, sans pour autant s'illusionner sur les finalités
de ces savoirs.
Tout cela est d'autant plus important que dans un domaine comme l'amour, aller à l'essentiel est crucial. Il s'agit d'acquérir des connaissances pertinentes et utiles,
et non pas de s'égarer dans des considérations inadéquates, secondaires, ou pire, dans des savoirs de pacotille, toutes sources de pertes de temps, confusions,
incompréhensions, échecs, etc...
En effet, bien que la psychologie soit une science humaine à laquelle on peut reprocher son manque d'exactitude et d'objectivité,
et plus encore, un domaine où les croyances prévalent souvent sur les connaissances authentiques, il n'en demeure pas moins que les théories les plus éprouvées sont souvent les
seules apportant des connaissances fiables, tirées de l'expérience clinique et de nombreuses études faisant l'objet de larges convergences. Ce sont ces théories qui inspirent le
présent ouvrage, dont l'orientation intégrative est explicitée dans une thèse publiée en 2010. |
Ces précisions sont importantes car comme le constatent de nombreux psychologues, l'heure est à
protéger le public de fausses pratiques génératrices de manipulation, d'aliénation et d'errances mentales. Ces pratiques reposent sur des théories erronées,
voire sur des impostures, certains auteurs construisant des théories soi-disant nouvelles, sans préciser leurs sources, ni se soucier de la validité de leurs productions, de toute
évidence.
Avec ces produits peu identifiables (A Blanchet), on n'est pas dans une problématique de simples croyances qu'il s'agirait de respecter, mais dans des questions de
déontologie non prises en compte, de règles bafouées à des fins de pouvoir et de profit, en l'occurrence. Tout cela est d'autant plus facile que la psychologie porte sur des objets abstraits
(non-observables et non-quantifiables), les mêmes concepts pouvant avoir des significations et des formulations différentes.
L'étude de la subjectivité et des faits de conscience,
laisse ainsi la place à de nombreuses théorisations et variantes, dont beaucoup n'ont aucune assise scientifique authentique, car ne s'inscrivent dans aucune filiation importante.
Les pseudo-théories ont notamment en commun d'être toujours optimistes, et de laisser présager un happy end à tous les problèmes. Tout cela relève d'une imposture et d'une manipulation,
dont le seul intérêt de faire vendre, comme c'est le cas des méthodes promettant la réussite ou la satisfaction de besoins essentiels.
Chacun devrait donc toujours avoir à
l'esprit que l'optimisme n'est pas un critère ou un fait scientifique mais une valeur morale. Or, le but de la science est d'atteindre l'objectivité, en étudiant les faits de la manière
la plus neutre et impartiale possible. Il n'est ni de prescrire une attitude morale, ni de prédire une réussite inconditionnelle qui découlerait de cette attitude, en particulier.
En d'autres termes, si positiver est important, ce n'est pas toujours possible, parce que le négatif existe aussi, qu'on le veuille ou non et que cela plaise ou non. Le positif n'a d'ailleurs de sens que par
rapport au négatif. Ainsi, certains faits sont objectivement négatifs, comme la souffrance, la pauvreté, la maladie, la mort, etc..., indépendamment du regard qu'on porte sur eux.
Par conséquent, on peut toujours dédramatiser et apprendre à chanter sous la pluie. Cela ne change rien au fond du problème dont toutes les religions parlent -
et que des philosophies millénaires ont symbolisé sous la forme du yin et du yang, par exemple...
A Paris, le 3 Juillet 2014
Françoise Zannier - Psychologue Psychothérapeute Superviseur Coach
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